L'irrigaton

L'irrigation est pour moi, au même titre que l'amendement, une condition de base à la bonne santé et à la bonne productivité de mes cultures.

 

La programmation de l'irrigation

Il est très important pour moi d’avoir une irrigation entièrement fixe et programmable, car c’est à mes yeux une source de tranquillité, de productivité, d’ergonomie et de gain de temps. Chacun de mes tunnels est équipé de deux rampes d’aspersion et d’un départ goutte-à-goutte (GAG) par planche. Une électrovanne programmable commande soit les GAG, soit les rampes d’aspersion, en fonction de la culture en place. En plein champ, dans mes jardins extérieurs, j’utilise de la micro aspersion pour les verdures-racines et du GAG pour les cultures exigeantes (courges, courgettes, ail, oignon, poireau, pommes de terre nouvelles). Comme ces cultures alternent d’une année sur l’autre, chaque jardin est équipé des deux systèmes, avec une vanne qui permet de changer de l’un à l’autre en fonction de l’année. Je range les tuyaux GAG en fin de saison, seuls les départs GAG restent en place. Comme les tunnels, chaque jardin est équipé d’un programmateur indépendant.

 

Les electrovannes programmables

Les programmateurs que j’utilise sont des électrovannes programmables (75€ pièce environ) qui fonctionnent avec une pile 9V qui dure facilement deux saisons. Ces programmateurs permettent jusqu’à 8 départs par jour et sont très pratiques à programmer. Grâce à eux, les jardins de verdures-racines peuvent être arrosés tôt le matin et plusieurs fois dans la journée pour rester frais même en plein été, et les pourcentages de levées et de reprise des transplants sont très bons même en conditions extrêmes comme celles des deux derniers étés 2015 et 2016, où certains maraichers ont été embêtés avec la levée des carottes par exemple en Juillet et en Août.

 

L'aspersion aux jardins
L'aspersion aux jardins

La gestion de la programmation

Je fais le tour des programmateurs environ une fois par semaine pour mettre à jour les programmations en fonction du climat et des cultures. Même s’il m'arrive parfois de faire des erreurs, comme oublier d’éteindre les programmateurs alors qu’il pleut dehors, ma gestion de l’irrigation s’est énormément améliorée grâce aux programmateurs. Je n’ai par exemple jamais plus oublié d’éteindre une aspersion et retrouvé une flaque à la place de mes cultures le lendemain…

Idem dans la pépinière, où les variations brutales de températures au printemps font parfois des dégâts et où il est difficile de toujours maintenir des bonnes conditions pour les semis en été. Avec une brumisation spécialement adaptée pour la pépinière, je peux maintenir une bonne fraîcheur en été en programmant plusieurs départs par jour, ou partir en weekend sans me préoccuper de trouver quelqu’un pour arroser mes plants.

 

Le dosage de l'irrigation

Pour le dosage de l’irrigation, j’ai consulté plusieurs ouvrages de référence et suivi des formations spécifiques. J’essaie de suivre les besoins de chaque culture à leurs différents stades de croissance. Les deux Tomes de l’ITAB édités récemment « Produire des légumes biologiques » sont pour moi une bonne référence. Ces formations et lectures n’ont pas profondément changé mes pratiques, mais elles m’ont permis d’affiner le volume d’irrigation en particulier pour les tomates, aubergines et poivrons sous tunnels. Je passe plus fréquemment régler le programmateur en fonction de leur stade de développement.

Concrètement, j’irrigue par exemple entre 0,5 et 3L/jour chaque plant de tomate en fonction de leur stade.

Pour les jardins de Verdures-Racines, je dose l'irrigation en fonction des semis et des jeunes transplants qui s'y trouvent : je m'assure en fonction des conditions climatiques que l'irrigation sera suffisante pour leurs bonnes levées ou reprises.